Ca va faire bientôt un an ....
Une année, pendant laquelle j'ai vécu toutes ces "premières fois".
Une année, pendant laquelle la blessure était censée cicatriser.
Une année, où chaque jour, chaque minute, chaque seconde, son absence a été comme une déchirure.
Une année, aussi courte qu'un siècle.
Ce 14 juillet, comme le disait mon frère pour consoler sa petite Caro, les feux d'artifice lui rendront hommage, ils brilleront dans le ciel, pour elle, et pour tous ceux, nombreux, qui l'aimaient, l'aiment encore.
Et si je me concentre assez, peut-être que j'arriverai à retenir encore le souvenir de son visage, de sa voix, de son amour.
Elle m'avait dit de ne pas m'inquiéter, que quelle que soit la voie qui l'attendait après, elle serait toujours là.
J'ai beau fermer les yeux, essayer de rappeler à moi tous ces instants de tendresse et d'amour, elle m'échappe, chaque jour un peu plus.
Et la blessure n'en est que plus vive.
Est-ce que je ne l'aimais pas assez, pour qu'en si peu de temps,
je "l'oublie" ?
Je t'envoie d'ici, où que tu sois, tous les "je t'aime" que je n'ai pas eu le temps de te dire.
Cela va faire bientôt un an qu'elle a rejoint les anges, mais cet anniversaire-là, je ne le fêterai pas.
Je ne suis pas allée aux feux d'artifices, hier.
Je n'avais pas envie de les entendre, ni les voir.
Les joies des autres m'étaient insupportables ce 14 juillet.
Alors, je me suis enfermée, et j'ai pleuré, encore.
Aujourd'hui, ça va mieux, et je pense que chaque jour qui passera m'éloignera un peu plus de cette peine aigüe.
En tout cas je l'espère.
J'aurais voulu être plus forte, mais cette année, je n'ai pas pu, parce que c'était encore trop tôt.